Donald Trump partageait leur avis, celui d’une « équivalence morale », entre régimes politiques. L’ancien président ne croyait pas que les Etats-Unis d’Amérique, parce que nés sous les auspices bienfaisants des Lumières européennes, devaient défendre les droits de l’homme sur la scène internationale.
Joe Biden pense le contraire. Il souligne les manques passés et présents de son pays, ses ratages et ses contradictions en la matière, mais il remet les droits de l’homme dans la panoplie diplomatique américaine. Il dénonce le sort fait à Navalny et à ses partisans. Il veut placer la Chine de Xi face à ses responsabilités au Xinjiang, au Tibet, à Hongkong, en mer de Chine et dans le cyberespace. Certes. Mais entre le brutal cynisme trumpien, indifférent à la nature des régimes, et le droit-de-l’hommisme intégriste, pour qui tout en dépend, quel est le bon dosage de politique étrangère ?