Ce matin, en ouvrant la grille de son sanctuaire, après 55 jours de disette à constater qu’« on n’avait jamais autant parlé des livres que pendant ces deux mois » et ne même pas pouvoir passer faire un petit bonjour, un câlin du regard, à ses trésors, Valérie dit qu’elle a senti venir les larmes. Alors, elle bichonne en désordre son espace. A installé son gel. Acheté une boîte de masques pour les clients qui en seraient dépourvus. Sur le plan de la manipulation des ouvrages, elle ne sait pas ce qu’elle doit faire, avoue-t-elle un peu désemparée. Se demande combien de temps le virus, s’il a eu la mauvaise idée de se poser là, survit à une couverture. Jamais elle ne se doutait qu’un jour elle se poserait une question pareille.
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