Déconfinement : à Paris, des libraires émus aux larmes

La gardienne des lieux s’appelle Agathe Lebel. Si la librairie existe depuis 1972, partageant ses rayons entre nouveautés, occasions et disques, elle y travaille depuis sept ans. Ces huit semaines de confinement lui ont été un petit supplice. Agathe habite bien au-delà du kilomètre réglementaire. « Parfois je me suis dit : « je viens quand même ». Du coup ce lundi matin, elle n’a pas ramené que sa fraise. Mais celles, aussi, d’un masque fantaisie qui en est couvert. Sur la caisse, du gel bien en évidence. Le terminal à carte bancaire, nettoyé après chaque paiement. « Sinon, dit-elle, avec un franc sourire dans les yeux, j’ai l’impression d’une rentrée des classes. »