Le racisme le plus difficile à encaisser était celui de Français qui me percevaient comme une pièce rapportée, inférieure, qui ne me le disaient pas mais qui me le faisaient bien sentir. On ne me voyait que par mes différences. J’étais toléré mais pas admis. On s’adressait à moi de façon condescendante, voire méprisante. Mes ancêtres sont de Tunis et quelques autres de Dellys (Algérie). Ils ne sont pas des montagnes de l’Isère ou de la campagne de Lozère. Peu importe que je sois né en France. Peu importe que mon grand-père paternel, Mohamed Bestandji, ait été soldat de métier dans l’armée française. Peu importe qu’il ait été décoré pour ses faits d’armes lors des nombreux conflits où il a combattu pour la patrie. Alors que les grands-pères de ces Français méprisants n’avaient pour actes glorieux que leur fuite du STO. On ne voyait que mes origines et mon patronyme, la supériorité du « Français de souche » sur l’ « Arabe bien intégré ».
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02.11.2018