« De ‘bougnoule’ à ‘racisé’, chronique d’un racisme ordinaire »

Ou bien encore

Elle : « Les enterrements ne sont pas les mêmes chez nous que chez vous. »
Moi : « Ah bon ? Quelles sont les différences entre ta commune et la mienne alors qu’on habite à 15 km l’un de l’autre ? »
Elle : « Non, je voulais dire en Tunisie. »

Mes origines sont une richesse et je n’ai aucun problème à en parler. Mais quand on ne vous perçoit que par elles, au point de faire de vous non pas des Français à part entière mais entièrement à part, là ça pose un problème. Vous vous sentez pleinement français. Puis, au détour d’une conversation avec des personnes « tolérantes », on vous renvoie en plein visage d’une manière bienveillante que vous ne serez jamais Français comme elles. « Chez toi » n’est pas ici en France mais ailleurs. Ici, tu n’es qu’un invité, un résident. Mais il faut te défendre face aux fachos de l’extrême droite. Car il faut traiter correctement celles et ceux qu’on accueille chez nous…

« L’expérience du racisme vous marque à jamais »

Le racisme commence par là. L’extrême droite n’en est que la forme la plus aboutie et la plus assumée. Ces diverses expressions du racisme, du plus bienveillant au plus haineux, poussent nombre de Français d’origine maghrébine à se tourner vers les prédicateurs islamistes. Ils leur font miroiter un monde où ils seront totalement acceptés, tels qu’ils sont censés être : des musulmans. L’islam leur est présenté comme une identité de substitution, leur véritable identité. Bientôt, les racistes bienveillants deviendront leurs partenaires.