Comme pour lui donner raison, des rencontres interdites aux Blancs – « Paroles non blanches » – sont organisées en avril 2016 par un « Groupe de réflexion non-mixité racisée », dans le cadre de l’université Paris-VIII, haut lieu, jadis, de l’internationalisme militant. À l’été, deux militantes tiennent un « camp décolonial » réservé aux non-Blancs, qui regroupe près de 200 personnes. L’esprit colonialiste n’est plus une possibilité, mais une fatalité. Pour les organisatrices, « l’autonomie est vue comme un danger par les personnes qui ont des choses à perdre dans l’émancipation. »
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