Charlie : « Identité, quand la gauche perd les pédales »

Allahou akbar et son potentiel égalitaire
Houria Bouteldja n’avance pas masquée. Dans le livre Les Blancs, les Juifs et nous (La Fabrique), elle décrit un monde fou de ses différences. S’y montre-t-elle raciste et antisémite ? Bien que certaines expressions plongent dans l’abîme – sous couvert de paraphrase, « Je déteste les Juifs », ou encore à propos des mêmes : « Je vous reconnaîtrais entre mille » –, laissons tomber cette lourde accusation. Car l’évidence est que cette ancienne militante antiraciste a désormais une vision racialiste du monde. S’y opposent des essences dont il faut héroïquement s’extraire, individu par individu, sauf à en partager les responsabilités historiques. La lecture du texte en est affreuse et cauchemardesque. Les Juifs, considérés en bloc, doivent se libérer de leur « blanchité », car les Blancs sont coupables de tous les crimes humains. Hitler est l’élève du colonialisme, et du reste, l’antisémitisme est européen, et moderne. Qu’importe si toutes les études sérieuses montrent le contraire.