Black, Rebeu, Babtou : pourquoi la France peine à nommer ses couleurs ?

En tant que non-blanche issue d’un mariage interracial, ayant grandi au Maroc, j’ai très vite intégré les enjeux de la blancheur, de la blondeur, des yeux clairs et des cheveux lisses. C’est l’unique définition du beau. On y aspire, on investit en crèmes, maquillage, lissages des quatre coins du monde pour s’en rapprocher, et c’est la raison principale pour laquelle on ne s’expose pas au soleil. C’est un peu dur d’appréhender le beau de façon sereine coincé entre l’Afrique sub-saharienne et l’Europe. Nos critères de beauté sont encore colonisés, même si c’est en train de changer.