Loin des débats théoriques, comment vivent certains Tunisiens, religieux ou pas, l’inégalité dans l’héritage?

Une prédominance du patriarcat à travers l’héritage qu’Ahmed, 70 ans ne nie pas. « À travers l’héritage, on transmet ses biens. Des biens pour lesquels on a passé toute une vie à travailler et je souhaite que mes enfants, de mon sang, en bénéficient, et pas un gendre même si je le considère comme mon enfant », reconnait-il.

Haifa, 40 ans, s’indigne du fait qu’on remette en cause l’héritage. « C’est normal que je souhaite avoir la même chose que mes frères mais la religion dit autrement ». C’est pour cette raison et par ce qu’elle est dans le besoin, qu’elle espère que ses parents « répartissent les biens équitablement de leur vivant » ou lui fassent « un don conformément à la religion », explique-t-elle.