« Ce qu’il faut comprendre, c’est que la question des minorités religieuses n’est pas sous le contrôle total du président, mais celui du pouvoir judiciaire. Ce qui change, c’est simplement l’image de l’Iran qui apparaît plus ouvert au dialogue interreligieux », explique Clément Therme.
La restriction de certaines libertés serait la cause d’un danger plus grave pour les chrétiens d’Iran : l’émigration. C’est ce que met en avant Mgr Garmou, évêque des chaldéens à Téhéran et président de la conférence épiscopale iranienne. Lors d’une interview donnée à Radio-Vatican le 5 février 2015, celui-ci évoquait « le désir d’émigrer de beaucoup de chrétiens iraniens ». M. Therme confirme : « Les minorités se sentent confinées dans un espace restreint. Ceux qui ne sont pas d’accord s’en vont. Il y a une émigration importante des minorités chrétiennes même si les mouvements migratoires ne touchent pas uniquement ces communautés. Simplement, compte tenu de leur nombre réduit, cela les touche plus durement. »