Basées sur la charia, les lois iraniennes confèrent à ces communautés le statut de dhimmis. À ce titre, les assyro-chaldéens peuvent élire un représentant au Majlis, le Parlement iranien, contre deux pour les Arméniens, et ces communautés jouissent d’une certaine liberté de culte et sont autorisées à boire de l’alcool. « Les limites, explique à L’Orient-Le Jour Clément Therme, chercheur à l’IISS de Londres (International Institute for Strategic Studies), étant le prosélytisme et l’apostasie, qui sont punis par la loi islamique. » Limites auxquelles il faut ajouter notamment l’interdiction de l’accès pour les chrétiens à certaines professions comme officier de l’armée ou magistrat, et celle pour un homme chrétien de se marier à une femme musulmane. « Mais en Iran, il y a une tolérance sociale. À la différence de l’Irak et de l’Afghanistan, ou même de la Turquie, la situation est plus favorable. Il n’y a pas de crimes antichrétiens par exemple. La société est beaucoup plus ouverte sur la relation entre différentes communautés que la théocratie qui, par définition, est prosélyte », nuance le chercheur.
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