Dans « Comment devenir un parfait demandeur d’asile« , Céline Aho-Nienne met ses trois années d’expérience à l’Ofpra au profit des demandeurs d’asile. Elle estime que de nombreuses personnes qui auraient pu obtenir le statut de réfugié ne l’ont pas eu parce qu’elles ne s’étaient pas préparées à l’entretien pour de mauvaise voire de très mauvaise raisons.
« Je me souviens d’une Haïtienne qui racontait être partie à cause du tremblement de terre dans son pays. Mais ça n’est pas un motif qui entre dans la Convention de Genève. En revanche, cette commerçante, qui était veuve, faisait l’objet au quotidien de racket et de violences en tant que femme seule. Or c’est pour cette raison qu’elle a obtenu l’asile parce qu’elle a été considérée comme une personne vulnérable dans un contexte de chaos post-séisme. D’elle-même, elle n’avait pas développé cette partie de son récit. Ce sont mes questions sur sa vie qui ont déroulé ce fil.
Il ne s’agit pas de dire aux demandeurs d’asile de mentir. Dans le cas de cette dame haïtienne, les violences lui sont vraiment arrivées. Il s’agit juste d’avoir du recul sur sa vie – ce qui est compliqué. Souvent on passe à côté de certains événements car les gens déroulent le dernier traumatisme ou le dernier fait qui les touche, mais qui n’est pas forcément relié aux critères de la Convention de Genève. Lire la suite de cet article publié sur le site migrants.net , le 6 02 2023
Pour accéder au « guide », voir le site voyageenterredasile.com