À force de négliger les origines historiques de l’extrême droite (en rapport à l’extrême gauche), et de l’islam radical (en rapport à l’islam des Lumières), cet essai peut nous faire croire que les deux pôles n’existent que dans leur rencontre, et non distinctement. De même, on peut s’interroger sur l’opportunité de mettre les termes « extrême droite » et« Daech », ou « djihadisme », sur un même niveau. Nazisme ou néonazisme sembleraient mieux correspondre à l’État islamique dans sa violence rhétorique, tandis que l’extrême droite peut être davantage comparée à l’association des Frères musulmans, avec leurs positions ultra-conservatrices et leur désir politique d’accéder à un passé idéalisé. De même, les deux servent souvent d’incubateurs à ceux qui finissent par préférer le passage à l’acte. Enfin, il aurait été intéressant d’ajouter l’étude d’autres groupes, comme l’ultra-gauchisme violent, afin de définir, non un langage dual, mais structurel à la source d’associations, de ruptures et de luttes entre des pôles identitaires agressifs.
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23.07.2019