Car si le ton est léger, Catherine n’élude rien des épreuves d’une maladie qui ne se voit pas : les phobies, les crises de panique, les hallucinations auditives, la difficile prise en charge psychologique, les médicaments… Sans compter les remarques, souvent maladroites, des collègues, des proches : «allez, tu vas pas te laisser abattre !», «va voir ce concert, c’est une tuerie !», «après six mois, ça va toujours pas ?».
«Je reçois des demandes de l’étranger, de gens de Nice aussi»
Au bout d’un an et demi de travail, sa sœur la convainc de publier la BD à compte d’auteur. L’appel aux dons qu’elle lance sur Internet atteint son objectif… en deux jours. Les 500 premiers exemplaires s’écoulent en trois mois, l’obligeant à un retirage début janvier. «Je reçois des demandes de l’étranger, de gens de Nice aussi. J’ai dû créer un site Internet en urgence* et j’ai des caisses de plis postaux à envoyer. Je reçois des remerciements de lecteurs dont beaucoup ont traversé des traumatismes. J’avoue être un peu submergée», reconnaît Catherine, en quête d’un éditeur pour prendre le relais.