cette occasion.
Amis iraniennes, iraniens de France, amis iraniennes, Iraniens du monde entier, nous sommes ici rassemblés sur le parvis des droits de l’homme à Paris en ce dimanche 25 septembre pour rendre hommage à cette jeune femme, Mahsa Amini, assassinée par le régime des mollahs, assassinée pour un voile mal posé, assassinée par la brigade des mœurs, la trop fameuse Organisation pour la promotion de la vertu et la prévention du vice qui sévit dans tout le pays depuis des décennies.
Nous sommes ici rassemblés pour rendre hommage aux victimes de la répression barbare qui s’est abattue sur la jeunesse iranienne, sur le peuple iranien , sur les femmes iraniennes.
Nous sommes ici unis, fraternels, pour dire notre admiration devant le courage de ces femmes qui au-delà de leur colère et au mépris de leur vie adresse un message universel au monde entier, un message de liberté, un message d’égalité. Oui hommage au courage de celles et ceux qui risquent leur vie en manifestant dans les rues iraniennes, à celles qui brulent leur hidjab, et s’exposent en cheveux dans les manifestations,
à celles qui les coupent face caméra sur les réseaux sociaux, faisant fi d’une répression annoncée, une répression violente, mais trop en colère pour ne rien faire. Le silence, elles n’en peuvent plus.
Les hommes non plus, qui accompagnent leur combat
Les femmes veulent arracher leur liberté, mais vouloir la liberté pour les femmes c’est vouloir la liberté pour tous. Les femmes ont de l’ambition pour tout un peuple, et nous devons les soutenir dans leur combat pour la démocratie, contre l’obscurantisme d’une théocratie qui régne sans partage sur un grand pays , un grand peuple depuis 43 ans .
Nous savons par nos amis iraniens que cette révolte vient de loin, qu’elle gronde depuis des années , que le tyrannie des mollah faiblit , que les interdits craquent .
Ce peuple jeune – 55 % de la population a moins de 30 ans- aspire à un autre avenir. Je n’ai pas de doute qu’il y parviendra. Mais je ne veux pas faire dire à ce mouvement plus qu’il ne dit aujourd’hui. En pensant à cette résistance de la jeunesse iranienne, en voyant ces femmes éprises de liberté , en comptabilisant les morts me viennent à l’esprit ces mots d’Aragon prononce en mémoire des résistants du groupe Manoukian » Adieu la peine et le plaisir, adieu les roses, adieu la vie , adieu la lumière et le vent.. «
Oui, hommage à ces héroïnes, hommage à ces résistants.
Hommage à ces manifestants qui scandent courageusement un beau slogan « Femme, vie, liberté ».
Liberté, bien sûr. Mais comme nous sommes au pays de Marianne, dans la France d’une autre révolution qui a fait ses preuves, j’aimerai pouvoir y ajouter le mot égalité.
« Femme, vie, liberté, égalité ». Egalité homme femme bien sûr, mais Egalité pour tous les citoyens. Et, comme il faut voir grand et loin pour mener ce combat vers la démocratie, un combat que nous devons mener ensemble. J’ajouterai le dernier mot de la devise révolutionnaire française, fraternité au slogan initial.
A vous voir toutes et tous ici, j’en suis convaincu c’est avec les mots rassemblés de « Femme, vie, liberté, égalité fraternité » qu’une véritable révolution peut advenir.
Merci à la Licra, merci à nos amis iraniens , à Nazila Golestan, à Somayeh, à leur entourage qui sont au cœur de cette manifestation, qui l’ont voulue, organisée en dehors de tout parti.
Que vive le droit des Iraniennes à disposer d’elle-même, à choisir leur habillement, leur vie, leur destin. Que prospère le droit du peuple iranien à s’inventer un autre horizon .
Une foule unie et fraternelle avec pour slogan « femme, vie, liberté » en ce 25 septembre. Pensées pour celles et ceux qui meurent sous les coups des mollahs. pic.twitter.com/WZDY8JI79Z
— France Fraternités (@FFraternites) September 25, 2022