Il se renseigne sur le fonctionnement de la sécurité sociale française : « Celle-ci se base sur la mutualisation. Un système inconcevable au Sénégal, à cause des 70% à 80% d’emplois informels qu’occupe la population». Seule solution, la prise en charge des dépenses de santé par la diaspora, qu’il optimise et rationalise dans un premier temps pas système de cartes prépayées. Demain, ce système laissera place à une plateforme, car «80% des habitants ont un téléphone, dont 40% un smartphone. Actuellement, l’électricité et la bande passante sont faibles, mais demain elles seront effectives. Je me suis dit qu’il fallait rentrer dans les téléphones mobiles. Une prochaine levée de fonds est prévue pour communiquer sur le service et assurer la qualité du service client». Boubacar Sagna l’affirme : 2018 est une année 0 pour l’économie de la diaspora. «Pour la première fois, une génération comprend qu’il y a une économie et un business de la diaspora».
«Un startuper, c’est un coureur de fond»
Boubakar Sagna a essuyé bien des difficultés. «Je ne pouvais pas être dirigeant d’une startup, car j’étais un ancien travailleur temporaire. Je suis devenu entrepreneur par accident. J’ai tout appris sur le terrain. Un startuper, c’est un coureur de fond», explique le CEO d’AFIA. Il se tourne alors vers Lassina Gbakalé qui partage les mêmes problématiques. Ce dernier prend le poste de président et Boubacar Sagna celui de directeur général, tous deux actionnaires à 50/50.