La Seine-Saint-Denis, une pépinière à projets

Dalila Ennadre (Des murs et des hommes) @Festival de Cine Africano - FCAT via FlickrVous êtes aujourd’hui réalisatrice, d’origine marocaine, et vous avez grandi à Saint-Denis. Parlez-nous de votre enfance dans le 93.

Mes parents ont fait partie de la vague d’immigration marocaine au début des années 60. J’ai connu la vie difficile mais très riche du bidonville du Chemin de Marville.
Ensuite, nous avons été relogés dans une cité de transit,en face des 4000 logement, dont nous avons finalement jamais transité (politique bidon de l’époque). Je me souviens de l’ambiance de notre petite cité qui ne connaissait ni repli ni communautarisme. Nous étions une légion d’enfants arabes, portugais, yougoslaves qui ne cessaient de s’inventer des jeux et des rêves -saveur « La Guerre des Boutons ».
J’ai par la force des choses été amené à quitter la cité et aller vivre par la suite de par le monde (Amérique du sud, Amérique du Nord, Allemagne…)