« Ces dernières années, je n’ai cessé de condamner le traitement honteux dont ils font l’objet. J’attends toujours de ma collègue prix Nobel Aung San Suu Kyi qu’elle en fasse de même« , dit la jeune femme qui s’apprête à devenir étudiante à Oxford, comme son homologue birmane quelques dizaines d’années plus tôt.
Alors que les rebelles de l’Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA) assurent défendre les droits bafoués des Rohingyas, Aung San Suu Kyi est silencieuse, malgré un bilan d’au moins 400 morts. Seul son service de presse distille depuis dix jours photos de membres des forces de l’ordre tués à l’arme blanche et commentaires acerbes contre les médias internationaux, accusés de ne pas désigner systématiquement les attaquants rohingyas comme des « terroristes« .