Que faire des djihadistes de retour de Syrie et d’Irak ?

“Les centres de réhabilitation ont un coût et le pays n’a pas cet argent. Il n’y a aucune trace d’un projet de déradicalisation”, souligne Badra Gaaloulla présidente du Centre international d’études stratégiques sécuritaires et militaires, dans Al-Araby Al-Jadid. Ce genre de projet serait peut-être efficace en France ou en Belgique, où les djihadistes ne sont pas nombreux. “En Tunisie, il s’agit de 900 détenus, alors que près de 3 000 autres seraient de retour”, explique-t-elle. Ces combattants auraient fait des émules et au moins 27 000 jeunes seraient sur la voie de la radicalisation. “L’histoire nous a déjà montré que la prison n’était pas une solution. C’est plutôt un vivier pour les recruteurs. La Tunisie n’est pas prête pour le retour des djihadistes.”