Tour à tour, en tant que coordinatrice du projet, j’ai écouté, rassuré, interrogé, discuté avec les uns ou les autres. J’ai accompagné le processus de réflexivité chez les réfugiés, qui les a amenés à se poser des questions sur soi et sur les autres, à reconsidérer leur place dans la société. Ce faisant, j’ai assumé le rôle de médiateur interculturel, qui a permis de créer des liens entre les réfugiés et les étudiants et le personnel universitaire.
De premiers retours positifs
Pour que l’intégration réussisse, les nouveaux arrivants ont besoin de proximité avec les membres de la société d’accueil. Cela les aide à comprendre leur nouveau cadre et à s’y adapter, alors même qu’ils sont victimes de plusieurs formes d’éloignement (géographique, social, humain, psychique) qui induisent une perte de repères, une perte du cadre culturel auquel ils étaient habitués et peut nécessiter des réaménagements identitaires (Amin, 2005 ; Di, 2013).