La loi belge dispose qu’une transaction monétaire doit être présente pour qu’un acte soit qualifié de trafic d’êtres humains, que les prévenus dénient totalement. Toutefois, la relation entre les migrants et ceux qui les aident semble tomber dans une zone grise légale, ce qui fait craindre une extension injuste de la loi pour s’en prendre aux militants.
Myriam Berghe, une des deux journalistes, a indiqué dans un entretien à la RTBF (le service public de radio-télévision belge) qu’elle a reçu de l’argent pour le compte d’un migrant qu’elle hébergeait. Le migrant en question avait été destinataire d’un versement de l’étranger par Western Union, détaille Mme Berghe, mais n’avait aucun moyen de l’encaisser en l’absence de pièce d’identité. Ce qui pour Berghe était un simple petit service est devenu aux yeux des autorités un paiement à un passeur.