Dans une lettre ouverte adressée à la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, cinq associations LGBT demandent l’abrogation de l’arrêté du 5 avril 2016 fixant les critères de sélection des donneurs de sang, qui tend à faire des gays des citoyens de seconde zone.
Faisant actuellement face à une pénurie de dons de sang, l’Etablissement français du sang (EFS) a lancé une campagne d’urgence le 9 janvier 2017, afin que la population française se mobilise pour réaliser des dons (1). Il est donc important que toutes les personnes puissent donner leur sang, et notamment les hommes ayant eu des rapports sexuels avec d’autres hommes, qui représentent 27% des hommes à Paris et 17% des hommes en province (2). Or, l’arrêté du 5 avril 2016 impose une abstinence de 12 mois pour les gays souhaitant donner leur sang, ce qui exclut dans les faits 93,8% d’entre eux (3).