Parallèlement aux menaces extralégales perpétrées à l’encontre des journalistes et des blogueurs, des mesures telles que la Loi sur la cybercriminalité de 2016 et le système de licence appelé « l’impôt sur les blogs », mis en place en 2018, ont accru les possibilités pour les autorités de s’en prendre à la liberté d’expression et de faire taire les voix critiques. La Loi sur la cybercriminalité a été utilisée pour arrêter plusieurs personnes ayant exprimé leurs opinions politiques de façon non violente sur Facebook et dans des groupes WhatsApp. Les autorités y ont également eu recours pour engager des poursuites contre Maxence Melo, célèbre fondateur et directeur du site Internet communautaire JamiiForums, surnommé le « Reddit tanzanien » ou le « Wikileaks en swahili ». Melo a été poursuivi pour avoir refusé de transmettre aux autorités des données relatives aux utilisateurs.
Un militant des droits humains saoudien mort sous la torture en prison
Le défenseur des droits humains Turki Bin Abdul Aziz Al-Jasser était une voix très écoutée en Arabie saoudite, où il rapportait, via un compte Twitter anonyme, les violations des droits de l’homme commises dans le royaume et était l’un des leaders de l’ALQST, l’une des rares organisations saoudienne de défense des droits humains. Mais tout cela a pris fin en mars 2018, lorsqu’il a été enlevé par les autorités qui ont réussi à remonter sa trace à partir du compte Twitter. Al-Jasser est mort cette semaine, après avoir été torturé dans une prison saoudienne.