Pour Françoise Coineau, élue Europe Ecologie-Les Verts (EELV), dans l’opposition municipale, la mesure du maire Jean-Jacques Eroles est «inadmissible». «Cette mesure stigmatise et discrimine l’enfant. Et puis l’argumentaire est stupide puisque chaque année nous validons des impayés de cantine sous forme d’aide du Centre communal d’action social (CCAS) mettant les compteurs à zéro», assure l’ancienne directrice d’école. Ce n’est pas la première fois qu’une commune agit de cette manière.
En 2011, en Vendée, une employé avait servi un sandwich à trois écoliers au lieu du repas du jour. La mère élevant seule ses enfants avait accumulé du retard dans le paiement de la cantine. Avec l’aide du délégué du Défenseur des droits et les élus municipaux, une solution a été trouvée et le Centre communal d’action sociale a proposé un échelonnement de sa dette.
En 2013, le défenseur des droits publiait un rapport sur l’égal accès des enfants à la cantine de l’école primaire, où il rappellait que «tous les enfants dont les parents le souhaitent doivent pouvoir déjeuner à la cantine, lorsque le service existe, quelle que soit la situation sociale ou familiale des parents». Et de poursuivre leur raisonnement: «Certes la restauration scolaire est un service public facultatif. Néanmoins, une fois celui-ci créé, le maire n’a plus la liberté de traiter différemment les enfants placés dans une situation comparable».
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