Face à la polémique, Jean-Bernard Bielher, maire-adjoint en charge de l’éducation explique que cette mesure n’est pas fréquente. Elle n’aurait concerné, depuis la rentrée, que cinq enfants sur les 1355 scolarisés en maternelle et élémentaire. «C’est une mesure qui intervient après de nombreuses relances par courrier. Nous prenons même contact avec la famille en nous rendant dans les écoles, ou parfois même sur le lieu de travail d’un des parents, mais la plupart font la sourde oreille», se défend-il. Pourtant, la procédure est simple. Comme le rappelle l’élu de droite (Les Républicains), les parents doivent faire un dossier en début d’année pour que leur enfant soit demi-pensionnaire. Puis, chaque jour, ils sont libres de l’inscrire à la cantine. Cette inscription nous donne une idée des effectifs et des repas à commander à la société gestionnaire Sogeres. «Si les parents sont négligents, cela fausse le nombre de repas», affirme Jean-Bernard Bielher qui ajoute que «la méthode est certes déplorable mais nécessaire».
«Jusqu’à la rentrée dernière, le montant des impayés s’élevait à 20.000 euros. Depuis mars 2017, la somme a été ramenée à 13.000 euros. Preuve que ça marche», insiste le maire adjoint interrogée par le journal Sud Ouest. Contacté par Le Figaro, la mairie – qui a publié hier soir un communiqué sur sa page Facebook – n’a pas souhaité nous donner plus d’explications sur ces chiffres. Pour Stéphanie Anfray, de la FCPE, ils semblent exhorbitants. «Le premier témoignage date de septembre mais cette pratique n’est pas nouvelle et concerne des dizaines de familles. Une inscription coûte entre 0,98€ à 3€50. Si l’enfant mange à la cantine, vingt jours par mois, cela correspond à une dette d’environ 40€. Même si les parents des cinq enfants ne payaient pas depuis un an la cantine – ce qui n’est absolument pas le cas car il ne s’agit que d’un mois ou deux – cela reviendrait à 2400 euros. On serait encore loin du compte», explique-t-elle.
Un premier cas en 2011
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