Racisme intracommunautaire
Au-delà des crispations politiques reste une stigmatisation, prégnante, à l’égard des musulmans d’origine africaine, en raison de leur couleur de peau, et « qui ne passe pas », affirme le mufti Kassim. Le racisme intracommunautaire existe.
« Chez les anciens, les chibanis, il peut être vif », admet Abdessalem Souiki. « Il y a quelques années, j’ai cherché à réconcilier un couple d’un certain âge. La mère avait accepté que sa fille épouse un Comorien. Pour le père, un Algérien d’origine et très pratiquant, cela n’était pas possible. Cela a fini par un divorce, raconte-t-il. Dans la tête du père, un Comorien est forcément polygame ; il imaginait sa fille avec des coépouses. »