Malnutrition, torture, travail forcé… En Libye, les migrants affrontent l’enfer

« Des jeunes individus, de 20 ou 30 ans, qui avaient l’air d’en avoir 80. Tous ceux qui étaient encore en état n’avaient désormais plus qu’une seule envie : rentrer chez eux. »

L’OIM est censé pouvoir assurer le rapatriement de tous les migrants qui le souhaitent depuis la Libye jusqu’à leur pays d’origine. Mais dans les faits, certains peuvent attendre longtemps avant de voir leur souhait exaucé.

« Deux poids deux mesures »

Ramener les migrants repêchés dans les eaux internationales en Libye pose donc un problème moral avant même d’être légal. Le droit international demande à toute embarcation qui a récupéré des naufragés de les débarquer « en port sûr ». Mais la Libye, qui n’est signataire d’aucune convention internationale sur le traitement des réfugiés et des migrants, ne remplit pas cette condition.