Les premiers responsables sont donc, forcément, les agresseurs. Mais que faire face à une masse ? Marion Séclin : «Je n’ai pas le temps ni l’énergie ni les moyens de porter plainte contre 40 000 pseudonymes !» Il reste ceux qu’on peut considérer comme des complices : les plateformes sociales. «Il faut trouver des modalités pour les responsabiliser», suggère Pauline Escande-Gauquié. Une quête qui ne date pas d’hier. En 2015, l’ex-directeur de Twitter s’emportait dans un mémo interne : «Nous sommes nuls quand il s’agit de gérer les trolls et les agressions sur la plateforme, et nous sommes nuls depuis des années.» Manifestement, la prise de conscience n’a pas été suivie d’effet. En cause, le volume de données à modérer, la sacro-sainte liberté d’expression et, sans doute, un léger manque d’incitation financière.
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