L’histoire de John Sato, néo-zélandais de 95 ans, mobilisé contre les préjugés racistes

D’HORRIBLES ATTENTATS

C’est ce qui s’est passé pour les attentats de Christchurch. Le vendredi 15 mars, la communauté musulmane a été attaquée sur son lieu de culte. Cinquante et une personnes ont été tuées et des dizaines d’autres ont été blessées. Celui qui a commis ces horribles attentats l’a fait au nom de la suprématie blanche et de la haine.

Tout le monde en parlait, à la radio et à la télévision. Je ne regarde pas beaucoup la télévision, mais c’était impossible de manquer cette information. Ce fut un triste jour pour la Nouvelle-Zélande.

La seule bonne chose qui en ait résulté, c’est que cela a amené les gens à mieux se comprendre entre eux. Cela a été pour eux l’occasion d’apprendre la tolérance, la compassion, le dévouement et le respect, peu importe la race ou la religion.

J’ai tenu à exprimer ma solidarité, alors j’ai pris le bus pour me rendre dans une mosquée de Pakuranga. C’était le début d’un long voyage. Comme j’ai arrêté de conduire il y a quatre ans, je prends maintenant les transports en commun pour tous mes déplacements.  La mosquée était fermée, mais des fleurs avaient été déposées à l’extérieur du bâtiment, le long du mur.

Je me suis dit qu’il devait y avoir un rassemblement dans le centre-ville, alors j’ai pris trois autres autobus pour me rendre à Aotea Square, où des gens s’étaient effectivement rassemblés. Être assis dans un bus, c’est beaucoup plus confortable que de marcher. Cela n’use pas les semelles. Une foule énorme s’était rassemblée en témoignage de sympathie. Les gens ont voulu exprimer leur compassion à l’égard des personnes touchées par ces attentats.