Pour Marcel Dorigny, historien, maître de conférences à l’université de Paris VIII et spécialiste du XVIIIe siècle et de l’esclavage « une indemnisation sous forme financière paraît totalement exclue ». Selon le Sénégalais Tidiane N’Diaye (qui a longtemps vécu aux Antilles), anthropologue et économiste, spécialiste des civilisations africaines et de leurs diasporas, « si réparations il doit y avoir, cela devrait concerner avant tout les descendants de ces enfants, de ces femmes et de ces hommes, dont la vie a basculé sans retour dans l’horreur ». Jean-François Niort (Guadeloupe), historien du droit et des institutions, maître de conférences à la Faculté des sciences juridiques et économiques de la Guadeloupe, considère quant à lui que « la République doit s’engager massivement pour combler les retards structurels, économiques, sociaux et culturels hérités de la période non seulement esclavagiste mais coloniale ». Enfin, l’historienne et politologue Françoise Vergès (La Réunion), ancienne présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavageexplique qu’elle ne voit « aucune raison qui puisse s’opposer à envisager des réparations ». Retrouvez leurs contributions au débat par ici.
1+