Si l’on sort de l’enceinte scolaire, les élèves adhèrent aussi majoritairement à la laïcité. Ainsi, plus de 80 % d’entre eux ne sont pas favorables à l’idée que les responsables religieux aient davantage de pouvoir dans la société. Et les trois quarts sont opposés à l’idée que les règles prescrites par la religion soient plus importantes que les lois de la République. Un constat qui rejoint celui de l’étude ICCS de 2016 portant sur des jeunes de 13-14 ans dans 24 pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique. Il montrait que 66 % des jeunes Français étaient opposés, là encore, au fait que les règles religieuses soient plus importantes que les lois de la République. « Les élèves Français sont un peu les champions de la laïcité par rapport à leurs alters egos scandinaves, anglais ou néerlandais, car ils bénéficient d’une tradition historique de séparation de l’Église et de l’État. Et qu’ils sont en première ligne dans le phénomène de sécularisation de la société française. Et plus ils progressent dans la scolarité, plus ils adhèrent à l’idée de neutralité de l’État », estime Nathalie Mons.
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