« Il est inadmissible qu’il y ait si peu de Noirs à la tête des grandes maisons »

 

Le photographe malien Malick Sidibé, qui avait réalisé en 2009 le reportage "Print and the Revolution" pour le New York Times, une source d'inspiration pour Jenke Ahmed Tailly.Getty Images

Le photographe malien Malick Sidibé, qui avait réalisé en 2009 le reportage « Print and the Revolution » pour le New York Times, une source d’inspiration pour Jenke Ahmed Tailly. Getty Images

 

« Dans ma famille, on aimait le cinéma, la littérature. Dans ces deux cultures, ivoirienne et sénégalaise, on est bercés par ses traditions tout en étant très ouverts vers l’extérieur. Le vendredi, ma mère pouvait porter un très beau boubou, un pagne africain ou une robe Saint Laurent… Cet éclectisme a toujours fait partie de ma vie et m’a donné une vision unique: on prend le meilleur de ce que l’on a reçu. »

La passion de la mode

« Mes premiers souvenirs de mode? Je me rappelle une robe haute couture Yves Saint Laurent de la collection cubiste, que portait le top-modèle Katoucha. A la même époque [les années 1980], il y avait justement une vague de créateurs africains qui faisaient des choses magnifiques, dans une vraie effervescence, à Dakar, à Bamako: Chris Seydou, Pathé’o… C’était une période fantastique. »