« Il est inadmissible qu’il y ait si peu de Noirs à la tête des grandes maisons »

Dans l’avion, il a prévu d’écouter enfin l’album de Solange, mais aussi d’écrire: chacun de ses projets est systématiquement consigné dans des petits carnets. Identité, appropriation culturelle, retour aux sources… D’abord réticent à se confier dans un numéro spécial Afrique – « On a tendance à mettre les gens dans des boîtes… » -, celui qui aime autant Quentin Tarantino qu’Abderrahmane Sissako, François Truffaut ou Ousmane Sembène révèle comment son enfance africaine l’a ouvert au monde.

Le monde est ma maison

« Ma famille habite à Paris, je vis surtout à New York. Je suis sénégalais et ivoirien, mais je m’inspire de toutes les cultures du monde: je suis fasciné par l’Argentine; j’adore le processus de design des Japonais. Malick Sidibé, un de mes héros, était malien. Les femmes de ma famille étaient très élégantes: elles ont habité en Europe, ont fait des études, tout en restant très attachées à leur culture. »