« L’homme de souche ne veut rien dire », Mathieu Vidard

En évoquant la diversité à l’ONU, Antonio Guteres évoquait sans le savoir, un des concepts les plus érotiques de la science. Car qui parle de diversité ; sous entend aussi échanges rapprochés entre populations et brassage génétique. Bref, pour donner de la diversité il faut d’abord coucher !

NICOLAS : C’est un raccourci un peu rapide non ?

Des enfants de rencontres amoureuses variées

Mathieu : Et bien non Nicolas car nous sommes les enfants de ces rencontres amoureuses. L’humanité toute entière s’est construite en mélangeant son ADN comme dans un shaker. C’est ce va-et-vient qui est au cœur de notre histoire. Une sorte de Woodstock du gène à l’échelle des communautés. Et c’est tout bénef car là où il y a mélanges, il y a de la vie. L’anthropologue Alain Froment parle de la « vigueur des hybrides ». Lorsque Neandertal et Homo Sapiens se croisent pour la première fois, il y a plus de 50 000 ans, ils envoient balader leurs gourdins, se tombent dans les bras l’un de l’autre et entament leur petite love story préhistorique. Et nous sommes aujourd’hui la mémoire de cet incroyable face à face puisque nous portons en nous 1 à 4% de gènes Neandertaliens. Et ça se voit bien d’ailleurs chez certains individus, hein Nicolas … Cette allure robuste et ce front large… Neandertal !