« Hoax » : l’instit qui apprend à ses élèves à devenir des détectives du Web

couteau
Rose-Marie Farinella montre aux élèves la photo de leur institutrice – Capture d’écran de la vidéo d’Hygiène mentale

Je leur montre qu’on peut mentir sur l’histoire d’une photo, sur le lieu ou la date de prise de vue – d’où l’intérêt de savoir analyser les détails de l’image et d’utiliser des outils comme Google Maps et Street View pour identifier où la photo a été prise.

Je leur ai montré une photo où l’on ignorait si elle avait été prise à Chinatown ou en Chine. Ils apprennent à regarder tous les détails : l’architecture, les vêtements, le panneau, la signalisation, la météo. Certains ont même voulu regarder les plaques d’égouts ! Je n’y avais même pas pensé.

Quels autres outils utilisent-ils ?

Google images et TinEye, pour retracer l’origine d’une image sur la Toile. Je m’appuie notamment pour cette séquence sur une vidéo de France 24. C’est très pertinent et tout à fait à leur portée. Ce que j’essaie aussi d’apprendre aux enfants c’est le temps de réflexion.

C’est-à-dire ?

Se garder le temps de réfléchir. Avoir un temps pour ne pas se laisser avoir par l’émotion de l’image. On se pose, on attend, on réfléchit. Surtout si c’est une image sensationnaliste.