En France, on meurt parce qu’on est une femme

Le ministère (ou secrétariat d’État) publie des statistiques par année révolue. Mais pour les années en cours, on est obligés de passer par la couverture en PQR: elle recoupe presque exactement les chiffres officiels. La PQR traite à peu près tous les cas de morts violentes, à tel point qu’on aboutit aussi à un décès tous les trois jours.

Mais j’ai découvert que cette statistique est en grande partie fausse. Pas le chiffre évidemment –malgré quelques variations selon les années, et les périodes de l’année. Ces derniers mois, j’ai pu constater des semaines au bilan très lourd. D’autres où il ne se passait rien sans que je parvienne à m’expliquer ces fluctuations. Il y a des moments de l’année plus meurtriers: les fêtes familiales notamment. Parfois, le conjoint choisit la date d’anniversaire de la victime.