L’évolution de la jurisprudence européenne met en évidence le progressif abandon de la notion d’ordre public (c’est-à-dire d’indisponibilité de l’état des personnes) en faveur de celle de «vie privée», pour protéger les personnes transsexuelles. On peut voir dans cette évolution, la construction d’un droit à l’autodétermination.
Personne ne songe, de nos jours, à inscrire dans les pièces d’identité la religion, la race, la classe sociale ou l’affiliation politique des personnes. En revanche, l’assignation obligatoire à l’un ou l’autre sexe semble constituer une nécessité juridique majeure puisqu’elle refléterait une vérité naturelle. Or, les réalités de l’intersexualité et de la transsexualité démontrent le contraire.