L’approche la plus productive reste celle qui met en exergue le bien-être et la santé de l’enfant, de la jeune fille et de la femme excisée. Elles étaient au moins 200 millions dans le monde en 2016, selon l’Unicef, à avoir subi une variante de la pratique.
Des rites de passage alternatifs pour les adolescentes ont aussi été proposés comme l’excision par les mots (à la place des maux), la retraite hors société ou un diplôme remis à la jeune fille.
L’abandon de la pratique par les exciseuses sénégalaises
Une autre stratégie efficace d’éradication est l’éducation publique. Elle consiste à sensibiliser les parents, les hommes – prétendus bénéficiaires de ces pratiques – et les femmes spécialisées dans ce rituel, les exciseuses. Ainsi au Sénégal, en 1997, les exciseuses bambara de la communauté de Malicounda abandonnèrent leurs « outils » en masse, sous l’égide du programme national Tostan (« percée » en ouolof). Elles remirent au goût du jour la tradition autochtone du prêt du serment, en remplacement de l’excision, et firent pression sur le gouvernement sénégalais, qui condamna ensuite le rituel.