Installés dans des dortoirs, ils n’ont ni accès à internet ni téléphone portable, mais « des formateurs sont à leur disposition jour et nuit », explique Abir Khaled. « On est à leur écoute, on les considère comme des humains, des victimes ».
Leurs journées s’égrènent de manière stricte entre sport, volley-ball notamment, tâches diverses, cours de langue (kurde et arabe), d’histoire, de géographie et de « morale », et ateliers de formation à divers métiers, couturier et barbier notamment. Ils ont souvent connu la pauvreté, peu d’éducation ou une situation familiale difficile. Quatre d’entre eux, envoyés par l’EI commettre des attentats suicide, « ont eu peur et se sont rendus ». « Leur idéologie n’est donc pas si profonde, et peut être facilement réparée », estime Mme Khalil.