Hassan est arrivé en début d’année dans le centre, sorte de caravansérail en brique rouge d’un étage alignant dortoirs, salles de cours et d’ateliers autour de la pelouse rectangulaire, ouvert il y a près d’un an dans la ville kurde de Tal Maarouf. Il était le fils d’un commandant jihadiste de Raqqa, ancienne capitale de facto de l’EI, qui lui faisait assister régulièrement à des décapitations. On ne sait pas s’il a lui-même tué. Mais une photo retrouvée par les Kurdes le montre en train de tenir fièrement la tête tranchée d’un prisonnier.
En Syrie, « réparer les lionceaux du califat » par l’écoute et la « morale »

Un adolescent écrivant sur un tableau blanc au centre de réhabilitation "Hori" pour les anciens enfants soldats de l'Etat islamique, à Tal Maarouf, dans la province de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, le 11 février 2018. AFP / Delil Souleiman