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Chaque matin, son téléphone déborde de notifications. Des dizaines de messages de ses trois cents compatriotes camerounais étudiants à Wuhan, puis ceux de sa famille qui s’inquiète de sa santé et qu’il tente de rassurer « en simulant une bonne mine ». Ce qui devient de « plus en plus dur » avec le défilé de nouvelles anxiogènes sur le réseau social WeChat. Des vidéos de files interminables devant les boutiques, d’hôpitaux saturés ou de rues désertes. Survient ensuite le gong du décompte officiel des morts et des nouveaux infectés. « Chaque jour, ça empire. [Il y a quelques jours], le bulletin faisait état de 19 665 infectés et 549 morts. Au début, c’était 50 morts et 500 infectés. Je veux rentrer dans mon pays ! », précise Russel Franck Fando.