Emmanuel Toula, au feu, le héros

A la maison, Emmanuel Toula, lycéen en première STMG, débat souvent avec son père. De Le Pen, Fillon ou Macron, du profil des électeurs et des militants des différents partis. Il ne peut pas voter, mais un candidat l’intéresse plus que les autres : Macron. En république démocratique du Congo, ses grands-parents étaient militants politiques. Lui y voit un héritage. «Même avant cette histoire, des gens autour de moi me disaient que j’avais des facilités à exprimer des avis très tranchés.» Chose faite le 23 février, où il met en ligne une tribune : «Il est temps de redorer le blason de cette jeunesse malmenée, décriée, décrédibilisée. Il est temps pour chacun d’entre nous d’écrire le destin socio-économique de la cinquième puissance mondiale.» Sur sa démarche, il explique : «Dans la semaine, on a débattu de politique en cours de français. J’ai remarqué à quel point on était très peu à s’y intéresser. C’est comme ça qu’ils arrivent à faire passer des lois sans qu’on se rende compte.»