Jusqu’à peu, la plupart des théories du complot ne parvenaient guère à essaimer en dehors de certaines marges de la société. En effet, l’absence de validation institutionnelle leur interdisait l’accès aux canaux médiatiques traditionnels. Selon Michael Barkun, cependant, les choses ont radicalement changé depuis l’arrivée d’Internet dans la majorité des foyers.
Le politologue américain retient deux facteurs supplémentaires qui auraient contribué à faire des théories du complot des connaissances de moins en moins stigmatisées à partir des années quatre-vingt-dix : le développement d’un sentiment généralisé de méfiance à l’égard des élites politiques, scientifiques et médiatiques, et la présence croissante du thème conspirationniste dans la culture populaire.