- Quelles sont les racines du nationalisme bouddhiste ?
Découvert en Occident au XIXe siècle, à travers des textes religieux, le bouddhisme y est perçu avant tout comme une philosophie globale et non violente, voire un mode de vie reposant sur des pratiques spirituelles comme la méditation. Le bouddhisme asiatique, avec ses 500 millions d’adeptes, correspond à une réalité bien différente.
Les trois grandes écoles correspondent à trois zones géographiques. L’école Theravada, ou « bouddhisme du Petit Véhicule » est implantée en Birmanie, au Cambodge, au Laos, au Sri Lanka, en Thaïlande et sur une partie du Vietnam. L’école Mahayana ou « bouddhisme du Grand Véhicule » est pratiquée en Corée, en Chine, au Japon, et au Vietnam, tandis que l’école Vajrayana, très minoritaire, correspond au bouddhisme tibétain, le plus connu en Occident. Dans les pays de tradition Theravada, les nations se sont souvent constituées en s’appuyant sur la légitimité religieuse, d’où un clergé politisé, prompt à embrasser les différentes causes nationalistes.