Et même lorsqu’il nous arrive de leur venir en aide, nous sélectionnons souvent implicitement les personnes que nous jugeons dignes de cette aide : parce qu’untel est poli, parce qu’il présente bien, parce qu’untel ne boit pas, parce que tel autre est là, dans notre quartier depuis des années, etc. Nous définissons en fait selon des critères moraux (qui sont aussi des représentations socialement partagées) les « bons » et les « mauvais » pauvres. De plus, nous ne sommes pas forcément à l’aise pour les aider : comment se comporter ? Comment parler ? Que donner ? Comment aider ?
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