Elle était sans président depuis deux ans, et beaucoup s’inquiétaient pour son avenir. La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, qui en a désormais la tutelle a décidé de « renforcer » la Miviludes, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.
extraits d’un article de Samuel Laurent publié sur le site lemonde.fr, le 05 04 2021
La Miviludes qui relevait historiquement de la tutelle de Matignon, est rattachée depuis juillet 2020 au ministère de l’intérieur et précisément au comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation. Un rattachement lu par beaucoup comme une disparition de fait, alors que la structure était sans pilote depuis le départ de son président, Serge Blisko, en 2018.
Mais la crise sanitaire est passée par là, offrant un boulevard à de nouvelles formes d’emprises sectaires, liées à la santé ou au bien-être. « Il y a eu les grosses sectes, on a l’image de l’Ordre du Temple solaire ou des Témoins de Jéhovah. Elles continuent d’exister, mais on est face à de nouveaux groupes sectaires, qui sont liés à la pandémie, on compte trois mille signalements en 2020, on estime que cent quarante mille adultes sont concernés », résume Mme Schiappa au Monde. Santé naturelle, crudivorisme et thérapies alternatives ont pris le relais des théories religieuses des sectes des années 1990 et 2000. L’exécutif regarde également de près les mouvements complotistes et survivalistes, en pleine recrudescence.