En défense de (toutes) nos langues maternelles

A la crèche, on lui a demandé de ne plus parler arabe
Une maman allaitait sa fille à la crèche — le cadre était calme, c’était pratique. Pendant ce temps là, elle lui parlait en arabe, qui est sa langue maternelle. Elle sentait déjà que le climat était lourd.

Un jour, la puéricultrice est venue la voir. Une hypothèse de départ était posée « votre fille a toujours autant de mal à s’adapter ». Et l’explication était toute trouvée :

« On s’est réuni et on s’est dit que peut-être votre fille était déstabilisée par le fait qu’ici à la crèche tout le monde parle français, et que vous, vous lui parlez arabe. Les choses ne sont pas harmonisées, le mieux pour un bébé c’est que les choses soient harmonisées, vous comprenez Madame ? »

Le sous-entendu était : « Il faut arrêter de parler arabe à votre fille, ça l’empêche de s’épanouir et de se construire correctement. »