En défense de (toutes) nos langues maternelles

C’est la stigmatisation de la langue, pas le bilinguisme, qui est néfaste
Dans un rapport parlementaire paru en 2006, Alain Bentolila préconisait pour les parents issus de l’immigration de ne pas parler leur langue maternelle (à peine qualifiée de « langue », plutôt assimilée à un « dialecte »), car selon lui, cela provoquait plus de risques de troubles du langage et de retard scolaire. Cela traduisait à l’époque une croyance profonde portée par une partie des pouvoirs publics, et qui persiste aujourd’hui.