De l’obsession arabe pour les théories du complot

« Ces esprits ont recours à la théorie du complot parce que c’est le refuge ultime des impuissants », notait l’éditorialiste américain Roger Cohen dans le New York Times il y a quelques années. Cette impuissance est celle-là même qui conduit – ou découle ? – du fait de ne pas assumer ses responsabilités, d’où la facilité avec laquelle prolifèrent ces théories « dans les dictatures ou leurs dérivés », estime, pour sa part, le psychanalyste libanais Chawki Azouri. « Le meilleur moyen de ne pas assumer ses problèmes devant le peuple, c’est de diaboliser l’ennemi », explique le spécialiste, selon lequel il s’agit d’un « mécanisme archaïque de régression ».