De l’obsession arabe pour les théories du complot

« Refuge ultime »

Dans une région au taux d’analphabétisme relativement bas compte tenu des conflits incessants – selon des données publiées par l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences, via son portail électronique à l’occasion de la Journée arabe pour la lutte contre l’analphabétisme, le 8 janvier 2017, le taux d’analphabétisme dans les pays arabes est de 27,1 % –, il serait inexact d’attribuer la propagation de telles théories au seul illettrisme ou à un manque d’éducation. Ces deux notions sont certes des facteurs importants, mais il serait erroné de s’y limiter. La particularité des théories complotistes tient notamment au fait que ceux qui les partagent viennent de toutes sortes de milieux. À cet égard, les raisons de cette popularité sont multiples et dépendent essentiellement de l’effet recherché : paranoïa, tendance à la victimisation, méfiance, ignorance, désir de sensationnalisme, instrumentalisation par les gouvernements…